Ingénieur en agriculture et gérant de « Concept Bois » à Toulouse, Fabien Pujol est aussi féru de montagne. Cet été, il a rejoint les Pyrénées en liO Train pour une semaine de randonnée. Preuve que le rail ouvre la voie à des échappées authentiques et responsables.
D’où vient votre passion pour la montagne ?
Mon père m’a emmené bivouaquer dans le massif du Néouvielle quand j’étais ado. On était mal équipés, j’ai eu froid, mais j’en ai gardé un souvenir inoubliable. Plus tard, initié à la rando par mes beaux-frères ariégeois, j’ai rejoint le Club Alpin Français de Toulouse pour me former aux techniques et dangers de la montagne. Je pratique le trail running à la journée parallèlement à des randonnées longues, souvent en solo : deux facettes d’une même passion qui allie effort, immersion dans la nature et déconnexion.
Qu’est-ce qui vous a le plus marqué durant votre périple de 225 km et 18 000 m de dénivelé ?
Les nuits au sommet entre lumière changeante et ciel étoilé. Au pic de Certescans, j’avais l’impression de flotter au-dessus des nuages. Et ce coucher de soleil sur le Mont Valier, puis la lune qui éclaire comme une veilleuse… Magique. J’ai aussi été frappé par les signes du réchauffement climatique : 17 °C la nuit à 2 800 m ! Sans oublier la découverte des isards, marmottes, daims, vautours… et de vrais échanges humains en chemin.
Pourquoi avoir privilégié l’accès en train ?
Je voulais vivre une aventure simple, loin du tumulte et sans dépendre de quelqu’un pour les trajets. En étudiant les nombreuses options liO, l’itinéraire en train Toulouse-L’Hospitalet-près-l’Andorre, retour depuis Luchon s’est vite imposé. Les sentiers commencent à deux pas des gares. L’aspect décarboné et sans stress du rail a aussi du sens.

Quel regard portez-vous sur cette expérience ?
Voyager en train c’est adopter un rythme lent et plus intense, en entrant peu à peu dans le paysage. Ensuite, chaque sommet atteint à la force des jambes donne un sentiment d’accomplissement. Cette traversée m’a confirmé qu’on n’a pas besoin d’aller loin pour vivre des aventures fortes. Plus jeune, j’étais un peu « éco-anxieux ». Je me disais : « Un jour, on ne pourra plus prendre l’avion. Alors autant apprendre à s’émerveiller localement. » Même en ville, c’est fou ce qu’on découvre quand on observe son environnement proche.
Voyager en train c’est adopter un rythme lent et plus intense.
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